Écrire son livre

Surmonter le syndrome de la page blanche: nos conseils

Sur notre plateforme d’autoédition, nous comptons plusieurs auteurs qui commencent un livre sans pourtant jamais le finir. C’est pourquoi nous abordons le sujet du syndrome de la page blanche aujourd’hui, en espérant pouvoir aider certains d’entre vous à terminer leur livre et commencer à le vendre sur Bookmundo !

Être bloqué devant une page blanche (ou un écran blanc!) est une situation connue par beaucoup d’écrivains. Ce blocage très frustrant aussi est appelé le Syndrome de la page blanche, il fait référence à une peur : celle de la page blanche et est aussi désigné par le terme de leucosélophobie. Cette pathologie à été décrite pour la première fois en 1947 par le psychanalyste Edmund Bergler. Il souligne que le syndrome de la page blanche peut être total ou partiel : « Son premier signe peut être un sentiment d’insécurité par rapport à ta propre créativité et le développement d’une certaine lacune de style ». Ce syndrome t’empêche donc de visualiser le développement de ton histoire, te rend incapable de penser à ce que tu dois écrire et s’accompagne généralement d’un manque de motivation et d’une lassitude.

Le chat Philippe Geluck autoédition syndrome de la page blanche
Le chat de Philippe Geluck

Mais quelles sont les causes du syndrome de la page blanche ?

En premier lieu, un syndrome de la page blanche peut survenir dans diverses circonstances.  Voici les causes les plus fréquentes :

  • Le perfectionnisme

Tes attentes sont sans doute trop élevées. Tu veux que tout soit parfait dans ta tête avant de te mettre à écrire. Mais ce n’est jamais assez parfait et te ne commence jamais ton livre ou chapitre. Cela arrive fréquemment aux auteurs débutants, mais les bons livres ne sont pas écrits mais réécrits encore et encore jusqu’à ce qu’ils soient terminés. Commence par écrire un premier brouillon, le plus rapidement possible. Une fois que tu as ce brouillon, tu as une base solide sur laquelle construire ton livre. Tous les problèmes que tu as anticipés s’arrangeront par eux-mêmes pendant la réécriture de ton brouillon.

“Il n’y a pas de bonne écriture, seulement une bonne réécriture.”

Robert Graves

  • La fatigue

Tu es tout simplement épuisé. Ton corps a ses limites – mentales, physiques, émotionnelles.. – et à cause de la fatigue il ne fonctionne plus de manière optimale, ce qui affecte ton écriture. Tu n’es donc pas bloqué mais bien exténué ! Prends quelques jours de repos, détends toi et ne pense pas à tes écrits. Lorsque tu seras reposé, l’envie d’écrire reviendra vraisemblablement d’elle même.

  • Les distractions

Si tu te sens moins productif et plus frustré, il se peut que tu ai trop de choses en tête. Peu de personnes peuvent se payer le luxe d’être libres de toute distraction. La majorité des écrivains ont des familles, un boulot et des responsabilités qui occupent une bonne partie de leur cerveau. Essaye donc d’éteindre ton smartphone pendant quelques temps, et de prendre un peu de repos et de temps pour mettre de l’ordre dans tes affaires. Tu te sentira soulagé. Ce n’était peut être pas un syndrome de la page blanche après tout; tu as simplement trop de choses à l’esprit, et sur ton bureau.

  • La peur

Beaucoup d’écrivains angoissent à l’idée d’exposer leur travail (et eux-même) au grand jour. Ils ont peur de la critique, voire de l’indifférence du public, à l’égard de leur oeuvre. La peur est effectivement la raison principale pour laquelle certains amateurs ne deviennent finalement jamais écrivains. Pour te défaire du syndrome de la page blanche tu dois surmonter ton anxiété. En fin de compte tu n’as pas grand chose à perdre, tu ne mourra pas d’une mauvaise critique et beaucoup d’écrivains à succès on surmonté ces angoisses avant toi, et continuent de le faire !  Ne te laisse pas abattre, respire. Tu seras surpris des retombées positives que tu pourrais avoir une fois ces peurs surmontées.

À présent, la question est la suivante : concrètement, que peux-tu faire pour te débarrasser du syndrome de la page blanche ? Voici quelques conseils et astuces qui pourraient t’aider.

Surmonter le syndrome de la page blanche 

Beaucoup d’écrivains à succès ont partagé leur méthodes pour surmonter le syndrome de la page blanche, cette période vide d’inspiration. Passons en revue plusieurs stratégies utilisées par certains d’entre eux :

1 – Continue à écrire coûte que coûte

L’écriture à besoin de pratique et de beaucoup d’entrainement. Au même titre qu’un instrument ou un sport. Beaucoup d’écrivains soutiennent que l’inspiration viendra uniquement en s’efforçant d’écrire chaque jour. Pour Maya Angelou, le tout est de ne pas trop penser, écris n’importe quoi si tu le dois, mais continue d’écrire quoi qu’il arrive. Cela n’a peut-être même pas d’importance que tu sois satisfait ou non avec le résultat. En effet, interviewée pour le livre de Naomi Epel, Writer’s Dreaming, Maya Angelou déclare :

« Oui, j’imagine que je suis bloquée parfois, mais je n’aime pas appeler ça comme ça. Cela semble donner plus de pouvoir au blocage que ce que je veux qu’il ait. Ce que j’essaie de faire, c’est d’écrire. Je peux écrire pendant deux semaines ‘Natacha n’attacha pas son chat, qui s’échappa’. Et c’est peut-être la chose la plus terne et ennuyeuse. Mais j’essaie. Quand j’écris, j’écris. Ensuite, c’est comme si j’avais enfin convaincue la muse que je suis sérieuse et elle me dit  » D’accord. D’accord. J’arrive  » »

2 – Planifier l’écriture de ton livre

Cette méthode est similaire à la précédente puisqu’elle aussi se base sur le principe qu’il faille écrire tous les jours. Pour ce faire, Anthony Trollope, un des romanciers britanniques les plus célèbres et prolifiques de l’époque victorienne, a mis en place une routine d’écriture quotidienne. Il planifiait d’abord d’écrire pendant un certain laps de temps par jour puis établissait un nombre de mots à écrire. Il faisait en sorte d’accomplir ses objectifs chaque jour et pendant qu’il écrivait il évitait tout type de distraction et se forçait à se concentrer uniquement sur ses mots.

3 – Mettre en place une routine et des rituels 

Beaucoup d’écrivains mettent l’accent sur l’importance des rituels dans l’écriture, comme les athlètes avec leurs rituels d’avant-match, les écrivains exécutent souvent un série d’actions et de gestes avant de commencer à écrire. Certains d’entre eux sans même s’en rendre compte. Toni Morisson, déclare sans une interview :

« Il y a peu, je parlais à une écrivaine qui m’a décrit quelque chose qu’elle faisait chaque fois qu’elle se déplaçait à son bureau d’écriture. Je ne me souviens pas exactement de ce qu’était le geste – il y a un objet sur son bureau qu’elle touche avant de toucher le clavier de l’ordinateur – puis nous avons commencé à parler des petits rituels que l’on suit avant de commencer à écrire. J’ai d’abord pensé que je n’avais pas de rituels, puis je me suis souvenue que je me lève toujours pour faire une tasse de café pendant qu’il fait encore nuit – il doit faire nuit – et puis je bois le café et je regarde la lumière venir avant d’écrire. Et elle m’a dit : »Et bien c’est un rituel ! » »

Un rituel peut être aussi simple que de se faire une tasse de thé, écouter une certaine chanson, organiser ton bureau… Cela t’aidera à changer ton état d’esprit juste assez pour voir les choses d’une manière nouvelle et t’aidera à te préparer mentalement à commencer à écrire.

4- Prends l’air

Cependant, si aucune des stratégies précédentes ne marche, fais l’inverse et arrête d’écrire. Mets de côté tout ça pour quelques jours et éclaircis ton esprit. Essaye de trouver l’inspiration ailleurs que devant ta page blanche. Hilary Mantel donne ce conseil :

« Si vous êtes coincé, éloignez vous de votre bureau. Faites un tour, prenez un bain, allez dormir, faites un gâteau, dessinez, écoutez de la musique, méditez, faites de l’exercice, quoique vous fassiez ne vous contentez pas de rester là à vous renfrogner devant le problème. Mais ne passez pas de coup de fil, n’allez pas à une fête, si vous faites ça les mots d’autres personnes se déverseront où vos mots perdus devraient être. Faites de l’espace pour ces mots, soyez patient. »

Voici donc quelques suggestions de ce que tu pourrais faire pour penser à autre chose :

  • Écoute de la musique (voire, si tu le peux, joue d’un instrument)
  • Fais du sport pour une bonne dose d’adrénaline
  • Lis un livre
  • Médite, fais du yoga
  • Vas te balader, perds-toi dans de nouveaux endroits
  • Fais du vélo, erres sans destination en tête
  • Change d’environnement (vas voir la mer/la forêt/les montagnes)
  • Essaye une recette que tu veux cuisiner depuis longtemps
  • Joue (aux legos, à un jeu vidéo, fais un puzzle…)

Et pour faire venir l’inspiration tu peux :

  • Faire des recherches sur ton livre (sur le contexte historique, l’environnement de votre roman etc…)
  • Lire des romans similaires à ce que tu veux écrire
  • Faire un brainstorming pour trouver des idées
  • Mettre un fond sonore, de la musique instrumentale
  • Lire quelques citations inspirantes
  • Essaye d’écrire à l’horizontale ! Beaucoup d’auteurs célèbres écrivaient allongés dans leur lit, Mark Twain, George Orwell, Truman Capote… Alors pourquoi pas tester ?
  • Ou alors… Procure-toi un pupitre pour essayer d’écrire debout comme le faisaient Enerst Hemingway et Albert Camus !
  • Se mettre à l’aise. Tu dois te sentir confortable, investis dans une bonne chaise de bureau pour prendre soin de ton dos.

En réalité, une infinité de possibilités existent. Si tu as aussi d’autres conseils qui pourraient aider tes confrères écrivains, n’hésite pas à les mettre en commentaire et à nous parler de ton expérience personnelle.

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